Temples et sanctuaires
- Article mis à jour le 19/11/2024 -
Au Japon, les religions cohabitent en harmonie. Les plus répandues sont le shintoïsme, religion née au Japon, et le bouddhisme, importé de l'Inde
par le biais de la Chine.
Vous retrouverez principalement deux types de monuments religieux au Japon:
- les sanctuaires shintoïstes (-jinja, -jingu ou -taisha)
Un sanctuaire shinto est reconnaissable immédiatement par sa porte en bois ou en pierre traditionnelle appelée torii (souvent de couleur rouge vermillon) qui sépare le monde des humains du domaine sacré. Chaque sanctuaire est généralement dédié à un kami (dieu).
- les temples bouddhiques (-dera, -ji ou -in)
N'importe qui peut se rendre dans un temple ou un sanctuaire, indépendamment de sa religion. Certaines parties et certains bâtiments ne sont pas du tout exposés au public et seul le personnel qualifié peut s'en approcher. L'intérieur des bâtiments est généralement interdit de photographie (vous retrouverez des écriteaux d'appareil photo barré là où c'est le cas).
L'allée centrale menant aux temples et sanctuaires est réservée aux dieux, et donc les visiteurs doivent marcher sur le bord de celle-ci.
A l'entrée des sanctuaires (et de certains temples), vous retrouverez un temizuya, un petit pavillon avec une eau sacrée pour se laver les mains et la bouche afin de purifier l'esprit et le corps pour que les dieux vous prêtent plus d'attention.
Nous ne devez pas choisir entre la visite d'un sanctuaire ou d'un temple: le mélange des deux fait partie intégrante de la culture japonaise. Dans un même complexe religieux, il n'est pas rare de voir cohabiter les deux monuments. Les Japonais chérissent les deux religions: le lien inné avec la nature dans le shintoïsme et les pratiques structurées du bouddhisme.
Même les non adeptes sont invités à la prière, la façon de prier diffère selon les temples et sanctuaires:
- dans un temple, il faut se rendre dans le bâtiment principal où se trouve l'objet de vénération principal, vous pouvez faire brûler de l'encens puis joindre les mains en prière silencieuse,
- dans un sanctuaire, le rituel de prière consiste à s'incliner deux fois, à applaudir deux fois, à prier puis à s'incliner une dernière fois.
- Goshuin
Lors d'une visite dans un temple ou un sanctuaire, il vous sera possible d'obtenir une magnifique calligraphie faite à la main qu'on appelle goshuin, souvent faite en direct devant vous, pour une petite somme (300 JPY, parfois un peu plus).
Ils sont généralement rassemblés dans un livret dédié qu'on appelle goshuin-cho, qu'on peut acheter directement dans les temples et sanctuaires (ainsi que dans les boutiques qui vendent de la papeterie par exemple). Il en existe toute une variété, du plus sobre au plus travaillé, et parfois même thématisé (j'ai acheté le mien dans un Ghibli store et la couverture représente des personnages du film "Le voyage de Chihiro").
Tous les temples et les sanctuaires ne proposent pas de goshuin, mais si c'est le cas, il s'agit d'un sceau et d'une calligraphie vraiment unique au lieu. Ce qui permet d'en faire une "collection" et d'avoir un très chouette souvenir de votre voyage!
Pour composer le goshuin, le moine (temple) ou le kannushi (sanctuaire) applique un ou plusieurs grands tampons avec de l'encre (habituellement rouge) puis utilise de l'encre noire pour écrire le jour de la visite, le nom du sanctuaire ou du temple, ainsi que parfois les noms des kami ou divinités bouddhistes pertinentes.
Traditionnellement, il faut un goshuin-cho distinct pour les calligraphies des temples bouddhiques et celles des sanctuaires shintoïstes.
- Souvenirs des temples et sanctuaires
Dans les boutiques qu'on retrouve dans les temples et sanctuaires, vous retrouverez une multitude de petits objets qui font de parfaits souvenirs, typiques et traditionnels, à moindre coût et prenant peu de place!
Ces objets sont généralement en lien avec la religion du lieu en question. On y retrouve par exemple des plaquettes en bois (ema), des prédictions (omikuji) ou encore des charmes de protection (omamori).