
Gion matsuri (KYOTO)
Le Gion matsuri est une fête qui se déroule chaque année en juillet à Kyoto. Elle fut instaurée en 869 comme un rite pour lutter contre la peste et autres catastrophes naturelles qui ravageaient la région.
Il s'agit de l'un des trois plus grands festivals du Japon (avec Tenjin matsuri et Kanda matsuri).
Il se déroule du 1er au 31 juillet et il y a deux dates importantes: le 17 juillet, jour du Shinkosai, où trois divinités sont déplacées jusqu'à un o-tabisho (lieu de repos pendant le voyage des divinités) et le 24 juillet, jour du Kankosai, où les divinités retournent dans leur sanctuaire.
Chaque procession est précédée de trois soirées festives appelées Yoiyama (les 14, 15, 16 et 21, 22, 23 juillet). Il s'agit de grandes fêtes de rue où tous les quartiers traditionnels sont illuminés et décorés avec des lanternes, des tentures et des bannières de fleurs. Les quartiers deviennent piétons et les vendeurs ambulants s'installent (yatai). On peut visiter certains des chars de la procession à venir.
Les processions de chars se divisent en deux grands événements:
- le 17 juillet pour inviter les dieux à sortir (saki-matsuri),
- et le 24 juillet pour remercier les dieux de leur visite (ato-matsuri).

Les chars défilent dans tout le centre-ville de Kyoto de 9h à 14h. La procession du 17 juillet est la plus importante avec 23 chars, et celle du 24 juillet en compte une dizaine.
On peut diviser les chars en deux catégories :
- les yama, surmontés d'un pin et sont occupés par des mannequins représentant des personnages légendaires,
- et les hoko,
plus hauts, surmontés d'un objet de métal (naginata, croissant de lune)
et occupés par les musiciens, les deux servant à attirer l'attention
des dieux. Ils peuvent mesurer jusqu'à 25 mètres de haut et peser jusqu'à 12 tonnes.
Depuis 2009, les chars de la première procession sont reconnus à l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
La grande procession du saki-matsuri, le Yamaboko Junko du 17 juillet, débute au sanctuaire Yasaka-jinja. A lieu alors un véritable défilé de 23 chars, accompagnés d'ensembles de flûtes, de tambours et de gongs. Le premier char s'appelle Naginata-hoko et il transporte un enfant maquillé, le chigo ("enfant immature") qui sortira du char tout à la fin de la procession, porté sur les épaules d'un homme.
Les moments les plus spectaculaires sont ceux où chaque char tourne à angle droit au coin d'une rue, appelé tsujimawashi. Comme les essieux des chars ne sont pas directionnels, il faut les faire pivoter à 90° en disposant des bambous mouillés sous les roues pour leur permettre de glisser.
On peut même apercevoir des geiko et des maiko sur le seuil de leur maison lors de ce festival.